Claustrophobie
La sensation d'être rongé,
Le sentiment d'imploser–
Ces émotions pénibles à vivre
Qui font partie du quotidien,
Je les ressens en moi
En cet instant sans fin.
Tiraillé de l'intérieur,
Je suis un trou noir
Qui s'engloutit
Sans que je ne puisse
Rien y faire–
A part sombrer,
Bien entendu,
Dans les méandres
D'un cosmos diffus.
Lorsque ma peau
Est prison,
Lorsque mon corps
Est torture,
Lorsque mes sens
A l'unisson,
Me disent que rien ne vaut
La peine
D'être vécu–
C'est dans ces moments étranges
Que l'écriture
M'apaise.
La claustrophobie
S'étale devant moi,
En mots tragiques,
En lignes éparses.
Je reprends le contrôle
De mon esprit
De mon corps
De mes ennuis
Futiles à tort.
La sensation d'être rongé
De l'intérieur
S'évapore,
Plus j'y pense,
Plus je l'écris.
Je me sens léger,
Emporté par le souffle
De mon envolée lyrique.
Je ferme les yeux,
Et aperçoit la transparence
De l'existence,
Et à travers ce voile cosmique,
Les montagnes de mon enfance,
Et le torrent de ma vallée.
Je vois Leslie et nos lapins,
Je vois les Tontons et les Tatas,
Je vois ma Maman et mon Papa,
Je vois Julien, Christelle, et Jessica,
Grand-Maman et Grand-Papa,
Les Cousins et les Cousines,
Qui eux, aussi, sont là.
Je les vois tous
Et je souris.
Je me rappelle que ma vie
N'est pas que souffrance
Et ennui.
Merci à vous d'être là
Et d'exister
Dans les vallées
De mes pensées.