Des pas qui résonnent
Le frémissement de la foule en cette froide nuit
accompagne mes pensées allègres
qui escaladent en enjambées
endolories, la vieille ville de ma jeunesse.
Mais il n'y a pas que les pas qui résonnent,
car patiemment j'appréhende
l'apathie pétillante qui s'offrira à moi
une fois la course finie
Mon coeur, lui, s'impatiente et s'attèle
à inonder mon antre de ses pulsions
de vitesse abruptement réveillées
par l'adrénaline de l'arrivée.
Mes idées s'ajustent au bitume puis aux pavés,
et en une cadence répétée à l'extrême
et à la régularité assumée, je franchis
les kilomètres sans trop penser.
Je souffre, je me crispe, j'angoisse mais j'insiste.
Ces pas qui résonnent se font l'écho
de mon ambition et de mes idéaux:
Il faut continuer, il faut avancer.
Le frémissement de la foule en cette froide nuit
aide, il faut avouer, à soulager la peine de ces enjambées,
car il n'y a rien de mieux que de sentir la trépidation
collective et enjouée d'une ville à l'unisson.
En ces moments de fête, j'entrevois la beauté
d'une population liée par l'amitié
et qui court droit vers un destin commun.
A travers ces pas qui résonnent
la beauté de notre cité transparait:
une communauté file d'un pas vers l'arrivée!