Le palais du cirque
Un soir de fin d'automne,
alors que je marche,
que le froid caresse mes joues,
que l'odeur des marrons m'enveloppe,
les lumières du cirque,
telles des lucioles des villes,
tournoient et chatoient
en scintillantes étincelles.
Autour du palais de lumière,
la plaine s'étend
en un mouvement continu.
La symphonie de lueurs
répond
à la toile de mélodies.
Chanceux que je suis,
il m'est donné de flâner
sur cette peinture de sons,
de visages et d'accents.
Ce voyage éphémère me semble
loin.
Il remonte peut-être à mon passé,
à un souvenir effacé
par les affres du temps,
de l'apprentissage
et des sens.
Peut-être est-il illusion, ce Palais du Cirque
qui m'inspire tant…
Ou peut-être est-il la reconstruction
fantasmée
d'une enfance passée,
ou d'un passé glorieux…
Cela n'importe que peu,
après tout,
car fictif ou réel,
présent ou passé,
le Palais du Cirque et sa plaine étoilée
sont écrits dans les coeurs,
dans les corps dans les âmes,
dé petis é dé grans,
dé tou lé Genevoi.