Poudre d'espoir
Dans le vent, les joies du printemps volent
et virevoltent à l'arrière-plan
en de riantes chansons.
Mais aujourd'hui, les pollens du soir
s'accumulent en une poudre d'espoir
autour des pavés, le long des trottoirs,
comme si la vie au mois de septembre
n'était que poussière, n'était qu'abandon.
L'air qui nous entoure s'assombrit chaque jour
et se dépose sur nos yeux, fatigués par le froid,
et il nous rend malheureux
comme touchés par l'effroi.
Dans le vent automnal, les joies du printemps
semblent loin derrière,
comme si la vie au mois de septembre n'était qu'une ombre,
l'ombre d'elle-même un beau jour de printemps.