Pris sans nier
Lorsque les bourgeons éclosent et que les vents s'adoucissent,
lorsque les sons printaniers des oiseaux résonnent autour de nous,
lorsque les rayons de lumière à nouveau nous embrassent de leur chaleur,
mais que les respirations sont pénibles, asphyxiées par les pollens et la pollution,
alors les voix s'élèvent et ne comprennent plus en quoi l'organisme est adapté à son environnement.
Quand avons-nous divergé?
Quand nous sommes-nous fourvoyés?
Quand sommes-nous devenus prisonniers de nos réalités modernes?
Nous sommes pris sans nier, car nous ne le pouvons pas.
Nous sommes pris sans nier, car nous avons perdus nos voies.
Nous sommes pris sans nier, car nos poumons s'étiolent
en particules fines qui nous empoisonnent.
Alors ne nions pas les ravages du progrès,
et attelons-nous à mieux comprendre ses effets.