La prose d'automne est ma pensée
Je trace mon chemin le long du Rhône
Chaque pas une lettre
Le rivage chantonne son adage
Sa prose d'automne est ma pensée
Chaque pas une lettre
Le rivage chantonne son adage
Sa prose d'automne est ma pensée


Mes poumons sont en crue en ce jour
Légers car mon âme se sublime
Mais les feuilles, graves elles
Continuent de tomber
Attirées par la gravité
Cette amie jurée de la mort
Légers car mon âme se sublime
Mais les feuilles, graves elles
Continuent de tomber
Attirées par la gravité
Cette amie jurée de la mort


Je trace mon chemin à travers la maladie
Chaque jour la même découverte:
La vie ne s'arrête jamais dans les écrits
Même si on reste au fond du lit
Même si on reste sans sourire
Même si on reste sans bouger
Chaque jour la même découverte:
La vie ne s'arrête jamais dans les écrits
Même si on reste au fond du lit
Même si on reste sans sourire
Même si on reste sans bouger

Pourquoi écris-je? je me dis
Pourquoi respirer? Pourquoi parler?
Pourquoi continuer?
Pourquoi respirer? Pourquoi parler?
Pourquoi continuer?
Je connais la réponse à mes questions
Et je ne saurais la cacher
Et je ne saurais la cacher
La prose d'automne est ma pensée
Et elle ne veut jamais s'arrêter
Et elle ne veut jamais s'arrêter