Respirer comme on écrit
Respirer comme on écrit, ça s'accomplit comme une rivière
qui s'accomplit dans ses méandres, dans ses sillons, ses affluents
dont les influences se perpétuent en contrebas.
C'est un peu comme une manière de vivre, comme une manière de dire,
comme une manière de répéter inlassablement les mots sur la page
comme on écrit par chaque respiration des plages d'oxygène dans nos poumons obscènes.
Respirer comme on écrit, je le pratique à chaque instant, car chaque instant est respiration,
poème ou strophe qui ne s'arrêtent que lorsque le lecteur a décidé de se noyer
et de laisser à l'oxygène vautré sur la page le soin de s'éroder en inexactes sonorités,
telle une plage un soir d'été.