Rêve éveillé
Les nuits sont éternelles
En ceux qui s'en inspirent.
Leurs respirations sont le rappel
Des lumières vives de l'infini.
Les trépidations éternelles
Et les bruits des villes cacophoniques
Battent le rythme artificiel
Des rêves tristes de l'ennui.
Mais loin de son origine topographique
Le Poète déforme le langage matériel
Et défigure allègrement la structure du parlé.
Avec des mots vides de sens
Et des idées pleines de vide
Il articule péniblement–
En vers brisés
En lignes sales
En mots lésés et dérisoires–
Sa lente agonie
Et sa descente irrémédiable
Dans les tréfonds de son imaginaire
Ankylosé.